Supermarchés : le carton des chariots à prix cassé... et au contenu surprise

par La rédaction de TF1info | Reportage Guillaume Thorel, Lucas Barbier, Antoine Santos
Publié le 20 février 2024 à 11h49

Source : JT 20h Semaine

Ils sont emballés de manière opaque, vous ne savez donc pas ce que vous achetez, mais les produits qu'ils contiennent sont neufs et à prix cassés.
Le concept des "chariots mystère" se développe dans les supermarchés.
Regardez ce reportage du 20H de TF1.

Il n'aura fallu que quelques secondes pour que le caddie trouve preneur. Béatrice, son acheteuse, ne sait pas ce qu'il contient. Seule certitude, le total du chariot vaut 430 euros d'articles, pour la plupart à déstocker, et elle ne va débourser que 146 euros pour se l'offrir. À l'intérieur, un appareil électroménager, une couette, des jouets... "Impeccable, c'est bien. Je trouve ça pas mal", réagit Béatrice. Quelques heures plus tôt, son caddie était préparé en rayon par les équipes du magasin. Une fois achetés, les produits ne sont ni repris ni échangés. 

Le premier chariot mystère a été mis en vente en fin d'année 2023 à Dieppe (Seine-Maritime). Sur des images tournées alors par les employés de l'entreprise, les clients se mettent même à courir. Depuis, les opérations se sont renouvelées, avec à chaque fois le même engouement.

"Si c’est pour acheter des choses qu'on n’aime pas..."

Notre équipe rencontre une autre acheteuse dont le chariot mystère bénéficie d'une réduction totale de 66%, avec la sensation de faire des économies. Ce type d'opération, qui peut parfois inclure des produits alimentaires, ne fait toutefois pas l'unanimité auprès des clients, qui préfèrent souvent savoir ce qu'ils achètent. "C'est pour écouler du stock, des dates limites, des objets qui ne se vendent plus", lance une consommatrice qui ne se laissera pas tenter. "Si c’est pour acheter des choses qu’on n’aime pas...", pointe un autre.

Créer l'événement, tout en écoulant les stocks invendus. Pour Jérémie Juan, directeur de l'hypermarché Auchan à Dieppe, l'opération est un succès.  "On sent bien que les soldes, ça n'a plus l'engouement que ça a pu avoir. Le Black Friday, c'est la même chose. On avait besoin de se renouveler un petit peu, explique-t-il face à notre caméra. Le jour où on a lancé l’opération physiquement en magasin, ça a été la cohue à l’ouverture des grilles." Une communication qui fonctionne : plus de 50 magasins ont depuis réalisé la même opération.


La rédaction de TF1info | Reportage Guillaume Thorel, Lucas Barbier, Antoine Santos

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